Modèle à suivre et conseils pour rédiger son cahier des charges No Code

La création d’un cahier des charges pour le développement d’un logiciel No Code est essentielle. En effet, les exigences varient considérablement selon qu’il s’agisse d’un outil CRM, d’une solution ERP destinée à la gestion globale d’une entreprise, ou encore d’une organisation de service public avec des missions spécifiques à remplir.

Forts de plus de 20 ans d’expérience dans la transformation numérique et la conception d’applications métiers sur mesure, nous vous proposons un modèle à suivre pour élaborer le cahier des charges d’un projet informatique No Code.

Concevoir le meilleur logiciel en mode projet grâce à la méthode agile

L’équipe d’Anakeen adopte une méthodologie agile pour la gestion de projet, y compris No Code. Cette approche permet de se focaliser sur la création de valeur en fonction des objectifs définis dans la vision produit. En résumé, nous travaillons par itérations, évaluant à chaque étape le niveau d’implication requis des utilisateurs et les réponses apportées par les fonctionnalités. Chaque usage est testé dans la réalité pour optimiser le logiciel.

Concrètement, le cahier des charges se construit et s’enrichit au fur et à mesure du déroulement du projet grâce à la méthode agile. Il s’adapte en permanence aux enjeux et contraintes, pour favoriser une efficacité maximum de l’équipe. 

Le cahier des charges No Code est ainsi « vivant » et permet de développer le logiciel en optimisant les ressources allouées. Si la méthode agile n’est pas adaptée pour des raisons spécifiques, nous vous recommandons de suivre les bonnes pratiques suivantes pour structurer votre projet No Code.

Les éléments du cahier des charges d’une application informatique No Code

Le CDC, ou cahier des charges, est un document à la fois technique et fonctionnel visant à guider les meilleures décisions.

La rédaction d’un cahier des charges pour un logiciel doit inclure :

  • Une description du projet de l’application, incluant le contexte professionnel et les objectifs,
  • Les attentes des utilisateurs, fournisseurs, clients et partenaires,
  • Les exigences et contraintes métiers, processus et données,
  • Les fonctionnalités attendues ou recommandées,
  • Les spécifications techniques spécifiques,
  • Le périmètre des prestations de l’entreprise de développement informatique,
  • Les ressources humaines et profils dédiés au projet,
  • La documentation complémentaire,
  • La méthodologie de gestion de projet applicable,
  • Les étapes de mise en place et les optimisations par itérations.

La valeur à créer par la digitalisation des processus

Un projet de développement No Code personnalisé s’appuie sur la numérisation des processus métier.

Le premier écueil à éviter est de vouloir inclure de nombreuses fonctionnalités superflues dans le cahier des charges : c’est une erreur coûteuse, même avec une approche No Code. L’objectif d’un processus numérisé est de créer de la valeur. Il est donc nécessaire de définir dès le départ les bénéfices que vous souhaitez en tirer.

Deuxième piège : négliger l’importance d’accompagner le changement. Plusieurs facteurs légitimes de résistance peuvent apparaître, en fonction du niveau de maturité numérique interne. Il est essentiel de les identifier et de lever les obstacles…

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Les données à renseigner et à structurer

Nos équipes constatent fréquemment l’absence de contraintes relatives aux données circulant au sein d’une organisation. Cette omission dans le cahier des charges No Code entraîne des coûts supplémentaires à long terme. D’une part, parce que les données ne sont pas intégrées dans le processus métier, ce qui empêche son optimisation. D’autre part, renseigner les données au moment opportun ne coûte rien, tandis que rechercher ces informations des mois plus tard engendre des coûts inutiles.

Les données ne peuvent pas être figées, mais doivent être structurées de telle manière à rendre les processus plus fluides, quel que soit l’instant T. 

Des workflows pour modéliser les processus métier

Une description précise des processus permet d’améliorer leur efficacité. En identifiant les optimisations les plus pertinentes, vous standardisez les bonnes pratiques, générant ainsi des gains significatifs. Avoir un logiciel sur mesure, c’est numériser ces processus modélisés : la plateforme simplifie le travail des utilisateurs tout en augmentant les performances. Pour s’adapter aux évolutions des missions au fil du temps (changements de marché, d’usages, etc.), il est important de faire preuve d’agilité et d’adopter une démarche d’amélioration continue. La rédaction d’un cahier des charges No Code doit donc inclure cette modélisation : les étapes de travail sont détaillées dans un workflow. Cela facilite l’identification des tâches automatisables.

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Les processus métier à automatiser avec le RPA

D’autres facteurs influenceront les spécificités techniques de votre cahier des charges No Code : les actions et déclencheurs ne nécessitant pas d’intervention humaine. Les traitements automatisés, connus sous le nom de RPA (Robotic Process Automation), permettent d’automatiser ces tâches entre les étapes d’un workflow. Vos collaborateurs, libérés des tâches répétitives et peu valorisantes, en tirent une motivation accrue. En intégrant les règles métier propres à votre activité, votre équipe gagne ainsi un temps considérable et diminue le risque d’erreurs.

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La conception security by design, privacy by design, et user centric

Trois aspects complémentaires doivent être pris en compte lors de la rédaction d’un cahier des charges No Code pour concevoir un logiciel métier spécifique et efficace :

  • L’aspect centré utilisateur : l’application doit être intuitive et agréable à utiliser, incitant ainsi votre équipe à l’adopter au quotidien. Une expérience utilisateur optimale, avec une ergonomie et une interface fonctionnelle, est essentielle.
  • L’aspect sécurité intégrée : la plateforme personnalisée doit permettre une gestion fine et flexible des droits d’accès aux informations. L’administrateur doit disposer des outils nécessaires pour réagir rapidement.
  • L’aspect confidentialité intégrée : le logiciel doit être conforme au RGPD et garantir la protection des données personnelles.

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Nos conseils pour choisir la bonne approche

Une fois le cahier des charges (et donc le besoin) défini, et avant de choisir les solutions technologiques à mettre en œuvre, il reste à déterminer la bonne approche : No Code (pas de code à écrire, accessible aux métiers), Low Code (peu de code, nécessitant des compétences en développement) ou Pro Code (développement traditionnel exigeant de solides compétences en programmation) ?

Attention : il est rare qu’un projet soit entièrement développé en No Code. Une application peut en effet avoir une base No Code, avec des développements en Low Code et certaines spécificités métiers en code traditionnel. Il est donc important de connaître les limites de chaque approche ainsi que le contexte : séniorité des équipes et ressources (budget, temps, écosystème IT).

Par exemple, si une règle métier est particulièrement complexe et nécessite de l’algorithmie (comme le tri de données dans une base multidimensionnelle), l’approche No Code n’est pas idéale. Il en va de même pour une application web avec une UX et une interface très travaillées. En revanche, le No Code est parfait pour créer un formulaire métier en ligne avec peu de dépendances avec le système d’information (SI). Il convient également pour des automatisations simples, comme la gestion de factures ou d’emails.

En général, plus la solution souhaitée est indépendante, plus l’approche No Code sera efficace. À l’inverse, plus une solution nécessite de dépendances avec d’autres systèmes du SI, plus le recours au Low Code ou au développement traditionnel sera nécessaire. Il ne s’agit pas de règles absolues, mais de signaux à considérer avant de lancer le projet : le contexte de chaque entreprise est unique.

Modèle de cahier des charges à télécharger

Proposer un modèle unique pour rédiger le cahier des charges de votre future solution No Code n’est donc pas judicieux. Un tel modèle ne s’adapterait pas à votre contexte spécifique et ne prendrait pas en compte vos particularités. Il ne serait donc pas aligné avec votre activité.

En revanche, la numérisation des processus métier est au cœur de votre projet logiciel. C’est pourquoi Anakeen a élaboré un guide pédagogique pour vous accompagner, étape par étape, vers une démarche axée sur la performance.

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